EAC Team Trail Aventure

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CR Saintélyon 2013 par Eric

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La SaintElyon, j'avais fait une croix dessus, car après avoir trop longtemps hésité, les inscriptions étaient terminées quand je m'étais enfin décidé à accompagner les copains déjà inscrits.

Il s'en est fallu d'un forfait et d'une pendaison de crémaillère arrosée d'un ponch (punch??) pour que je me raccroche au wagon juste une semaine avant la course.

Donc départ le samedi matin à 5h15, arrivée sur Lyon pour prendre les dossards, et redirection Saint Etienne en bus, puis la halle d'exposition en attendant le départ (ça fait un peu bestiaux en route pour l'abattoir quand même).

S'ensuivent quelques heures d'attente, occupées à essayer de dormir, manger, piss.. et se questionner sur la tenue à adopter avec le froid annoncé au dehors, l'adoption ou non de crampons, etc.....

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Enfin minuit arrive, et au top départ sous  musique techno on s'essaie tous les quatre à mettre en œuvre la stratégie de course : on part prudemment, on fait gaffe au verglas, et si ça roule on se lâche après la mi-course.

La bosse à la sortie de Saint Etienne fait un peu de mal, on perd Fred de vue, puis Seb décide de ne pas faire d'efforts prématurés dans cette première montée. Je me retrouve donc avec Will qui en a vu d'autres en termes de distance et de difficultés. Je le prends en point de mire..

A partir de là, je peux presque arrêter de rendre compte, et renvoyer sur sa littérature, puisque on a quasiment fait course commune durant les 65 bornes restantes.

Certes, le gaillard prend facilement de l'avance dans les descentes, au départ très verglacées (très beaux numéros de holyday-on-ice de pas mal de concurrents devant ma frontale, dont certains avec gamelles à la clef) puis plus techniques et détrempées à mi-pente, mais je parviens à presque recoller dans les parties plus roulantes.

Et au final on passe les ravitos ensemble, Will en trombe parce qu'il n'avait pas faim à cause de problèmes gastriques, moi plus lentement parce que c'est comme ça et que j’aime la Vache Qui Rit.

Ravito du 15ème kilo, ravito du 30ème kilo, ravito du 45ème même rengaine, l'émulation avec Will me pousse à prendre des risques en descente, puis je l'agace sur les parties roulantes. A nous deux, on remonte un paquet de coureurs avec des dossards du 75kms sans relais et on gagne de la confiance malgré la fatigue qui s'installe.

Au final on décide d'acter l'état de fait ; réduits à l'état de débris, on court à peu près pareil, on essaiera donc de finir cette course ensemble si c'est possible.

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Il faut avouer que c'est plutôt lui qui a servi de moteur à l'association, parce qu'à partir du 60ème kilomètre, je commence à me carboniser. Je pensais avoir pris trop de nourriture avec moi, mais avec l'effort et le froid (plus on descend en altitude, plus on se pèle!!) j'ai tout mangé et j'ai faim, la fringale s'annonce quand le ravito du 55ème kilomètre arrive enfin.

Sur place, surprise, on n'est vraiment pas nombreux, je commence à penser qu'on peut viser une place honnête si on ne se déglingue pas.

On repart très vite une nouvelle fois, et on se relance l'un l'autre jusqu'au dernier ravitaillement dans Lyon, 7 kms avant l'arrivée.

A partir de là, c'est plutôt le collègue qui me motive parce que je suis vraiment cramé (il aurait pu me lâcher mais il a dû s'attacher à moi après tous ces kilomètres, ou alors c’est parce que je lui dois de l’argent, je sais pas trop).

La flamme de l'arrivée s'annonce, j'arrête de râler et on accélère pour laisser la barre des 8h la plus loin possible derrière nous. Il est 7h54 et quelque du matin sous l'arche, et c'est enfin terminé.

On se félicite l'un l'autre, et je regarde la table des marques, on est environ dans les 160-170èmes, Whaou génial, c’est mieux qu’espéré.

 

Normalement il y aurait dû y avoir match ; on avait chacun un dossard à défendre, on était venus pour se bagarrer et exploiter notre potentiel à fond, point-barre.

Finalement, il n’y a pas eu le match habituel. Pour mon compte, je trouve que ce qui s’est joué est encore bien mieux : on a fait une course d’équipe, on a donné tout ce qu’on avait (surtout moi) et on termine en équipe.

Résultat, sur les photos de la course, ça fait un peu Michou & Bidou qui se promènent, mais vous devrez être indulgents si vous tombez dessus.

Puis après avoir retrouvé nos affaires on tombe sur les 2 autres lascars dont la nuit a été peu favorable. Fred s'est arrêté frigorifié et trempé, Seb à cause de douleurs lancinantes dans le froid et la nuit.

On les plaint un peu, puis on les chambre, c'est la loi.....

Il est déjà temps de rentrer, on aura vécu 2 jours en une seule journée... je suis vraiment cramé...

 

Eric



20/12/2013
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