EAC Team Trail Aventure

EAC Team Trail  Aventure

CR Saintélyon 2013 par Will

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Ce 8 décembre à 0 :00 c’est là qui faut se trouver et nulle part ailleurs car c’est la 60ème édition de la Saintélyon !

Nous sommes 4 compères Fred, Eric, Seb et moi. Je suis hyper motivé, prêt mentalement et je pense physiquement.

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Après de longues heures à tuer entre l’arrivée à Lyon, le transfert en bus et l’attente dans le hall de St Etienne(n’est-ce pas Fred ;)), nous nous dirigeons vers l’arche d’arrivée 15 minutes avant le départ. Nous ne sommes pas très bien positionné alors que nous sommes dans le SAS 7-8h, il y a tant de coureurs qui pensent faire un sub 8h ? Cela m’étonnerai, il va falloir jouer des coudes.

 

Le départ est donné avec une belle ambiance mais nous restons bloqué par l’inertie du troupeau qui est devant.

Une fois lancé nous prenons progressivement notre rythme, Fred tient son allure, Eric, Seb et moi zigzaguons ensemble entre les coureurs sur les trottoirs ou sur le bas-côté. Cette partie est la moins intéressante du parcours car nous traversons la banlieue mais cela a au moins le mérite de dégrossir le peloton avant de partir sur les chemins. Un panneau nous indique -6°. Nous nous assurons tous les 3 que nous sommes toujours ensemble. A la montée sur Sorbiers (km6) nous perdons Seb pas du tout préparé pour le déniv…

Cela monte tout de même pas mal pour un début et Eric imprime un rythme un poil au-dessus de celui que j’aurais pris à l’instant, mais je dois profiter de ce lièvre de luxe !

Selon où on se trouve la température passe de fraîche, froide à très froide et il faut  constamment  adapter ses vêtements, c’est un point à ne pas négliger sur cette course(Fred en paiera le prix)…

 

Nous quittons le bitume et allons cheminer entre petites routes et chemins. Cette année le parcours se fait plus sauvage avec plus de passages en forêt ce qui plaira aux traileurs mais cela n’est rarement technique.

Devant nous c’est le bordel dès la 1ère descente. Des plaques de verglas parfois traitresses font chuter pas mal de coureurs ce qui a au moins le mérite de nous avertir…du coup sur les bas-côté beaucoup enfilent des Yaktrack permettant de tenir les appuis de façon plus sûr(option que je ne prendrai pas). Je m’amuse en doublant sur les côtés sur la neige ou sur des feuilles bien plus sûrs. Eric se retrouve parfois bloqué derrière d’autres coureurs,  je choisis de l’attendre un peu ce qui me permet de faire descendre le cardio. Il me rejoins cependant rapidement même s’il est difficile de se reconnaitre au 1er coup d’œil.

 

Au 1er ravito de St Christo-en-Jarez  (km15,5) nous passons en 1 :30 dans les 500ème.                                                                   Au 2ème à Ste Catherine (km29.6) nous passons en 2 :55 dans les 340ème

 

Encore quelques plaques de verglas se trouvent çà et là surmontés par des dérapages contrôlés (ou pas). Cette portion jusqu’à St Genoux vallonne pas mal mais nous enquillons les côtes à un bon train, on double presque sans discontinuer. Ravito 3 de St Genoux(km42) nous y passons en 4:17 dans les 250ème.  Arrêt technique pour Eric et on repart alors que des nausées m’assaillent ce que je devrai gérer pendant un bon moment...

Le reste du parcours est essentiellement descendant mais encore avec quelques petites côtes qui finissent par être usantes.  Les autres coureurs se font de + en + rares chacun ayant trouvé sa place. On se fait parfois doubler mais le plus souvent par des relayeurs. Je ne détaillerai pas le paysage car nous n’y voyons pas grand-chose vous vous en doutez…

 

Ravito 4 à Soucieu en Jarriest en (km54) en 5:40 et dans les 200ème.

Eric et moi commençons à être émoussés mais on continue à la force du jarret. Dans ma tête cela fait de moins en moins de doute on finira en duo! Les dernières côtes se font en marchant mais en allongeant le pas Eric toujours derrière moi. Eric lui continue à faire le rythme sur le plat autant se faire se peut..Complémentarité au top !

Ultime Ravito à Beaunant (km68) ou nous sommes dans les 170ème en 7:54 reste 7,5 km mais il reste aussi un mur goudronné le long d’un aqueduc Romain à 16 puis 18 % sur plusieurs centaines de mètres, on marche vite et nous forçons à trottiner dès que possible. Cela devient long Eric en a marre j’essaye de le motiver moralement mais ses jambes tournent toujours le bougre malgré le bitume que nous ne quitterons plus et qui nous détruit les cuissots!

Nous voyons Lyon en contrebas avec le soleil qui se lève. L’objectif d’arriver avant la nuit n’est pas atteint Lmais celui de faire moins de 8 heures est encore tenable J. Nous descendons 200 marches du Chemin du Grapillon pour arriver sur les quais. Reste 2 bornes, c’est rien 2 bornes mais quand les jambes sont dures c’est toujours trop long…J’essaye d’accélérer un peu, on se fait doubler par un individuel qui en avait sous la chaussette, nous mettons nos dernières forces pour atteindre l’arrivée en faisant une pointe fabuleuse à 14,5km/h dans les derniers hectomètres!

Je ne cache pas mon émotion à l’arrivée d’avoir fait toute la course avec Eric on finit main dans la main, on se prend dans les bras (sniff) se remerciant mutuellement d’avoir unit nos forces TOUT AU LONG de la course ! Quelle belle aventure humaine !

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Au final 7:54:35 sub 8h atteint on est super satisfait en plus on fait un top 170 (officiellement 170 pour Eric et 168 pour moi dû au passage sur la ligne de départ).  Dommage on rate le diplôme OR pour 9 petites minutes on se contentera du diplôme d’argent…

Nous n’aurons pas à attendre nos 2 autres compères car Fred abandonnera car trop froid et Seb à cause de son pied toujours douloureux et début d'hypothermie.

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 Will.



20/12/2013
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