EAC Team Trail Aventure

CR Patrick CCC

La CCC, elle débute mi-décembre avec la pré-inscription, par équipe on a plus de chance. Bingo en janvier on apprend que nous sommes retenus, youpi.

La préparation ne démarrera qu’en juin, en ne parlant pas des trails intermédiaires.  12 aout je retrouve Fred à Morzine pour finaliser l’entrainement (concocté par Seb), sur une semaine on enchaine du dénivelé (pas autant qu’Hakim, ça se verra à l’arrivée).

Alors que 3 jours avant le départ,  je suis à la recherche d’un lit à l’auberge de jeunesse (je compte sur un désistement), Fred me propose de venir chez lui, j’accepte évidemment, merci Fred ça m’a enlevé une épine du pied.

Mercredi on se retrouve pour le retrait des dossards, contrôle des sacs, tout est ok dossard récupéré pour tous.

Jeudi soir c’est riz pour tous le monde, préparation des sacs et au lit pas trop tard levé à 5h30. Départ en navette vers Courmayeur à 7h15. Arrivé à Courmayeur avec Fred et Hakim, nous attendons Rosa, Mika et Seb qui sont dans une autre navette.

Tous ensembles nous rejoignons la ligne de départ, notre soutien logistique en profite pour faire quelques photos. 8h30 je rejoins le deuxième sas de départ ; Hakim et Fred  partirons 1/4h avant moi.

Belle ambiance sur la ligne de départ, 9h c’est parti pour les dossards 5000 à 5999.

9h15 c’est parti pour les dossards 6000 à 6999.

Les premiers km de montée sont sur la route, je trottine tranquillement sur cette surface pour faire chauffer la machine. La vraie montée démarre 2 km après, je sors les bâtons, pas trop d’embouteillage au début de la montée, je me cale derrière un groupe qui a à peu prêt mon rythme. A mi-hauteur je commence à dépasser les attardés du premier sas (c’est bon). Alors que quelques trailers marquent une pause  dans la montée, je continue jusqu’en haut sur le même rythme (pas trop rapide mais qui me permet tout de même de dépasser quelques coureurs).

Mon GPS me permet d’apprécier le dénivelé à parcourir pour atteindre le sommet, centaine de mètres après centaine de mètre, mon écran affiche 2550m (c’est le plus gros dénivellé de la course 1350 m). Maintenant ça redescend, je range les bâtons et c’est parti, les chevaux sont lachés (il faut profiter des premières descentes pour s’amuser, les dernières peuvent être moins drôles). J’arrive au premier ravitaillement (refuge Bertone), Fred est en train de le quitter. Je recharge un peu ma réserve d’eau, mange quelques morceaux de barres énergétiques, et je repars. Avec une idée (ne le cachons pas) évidente de rattraper Fred. C’est une partie plutôt plate, qui permet d’allonger légèrement la foulée (ne nous emballons pas), j’aperçois Fred. Nous parcourrons quelques km ensemble. A l’attaque d’une descente Fred me dis de passer devant. J’arrive au refuge Bonatti (21km). Je prends une bonne soupe, je grignote fromages saucissons  et pain, boit un peu et je repars. J’aperçois alors Fred qui arrive au ravito, je l’attends un peu pour l’encourager, et l’incite à prendre une bonne soupe (ça paiera).

Direction Arnuva , 5 km à parcourir, un peu de montée et une belle descente. A Arnuva je refais le plein en eau, mange un peu, derrière il y a le Grand Col Ferret, il faut reprendre quelques forces. 

Je ressors les bâtons, j’aperçois les coureurs qui me devancent sur la montée.  Petit à petit je rejoins un groupe, et décide de rester derrière. Je monte d’une trotte, sans marquer de pause (c’est ma stratégie sur toutes les montées). Ensuite descente jusqu’à Praz de Fort en passant par La Peule et La Fouly (où je resterai 27’, le temps de faire le plein des bidons, réserve d’eau, et de mon estomac, j’ai faim). Ce passage en Suisse est très sympa. Gonflé à bloc, direction Champex-lac, premier ravito où l’assistance est autorisée.

Après 10h de course j’atteins  Champex, Séb et Micka sont là, ça fait plaisir de les voir. Seb entre avec moi dans la zone de  ravitaillement, super il est au petit soin, je commande il fait le reste, cela me permet de me poser tranquillement, de me changer, cette assistance est un vrai plus. Je repars de Champex 35 minutes plus tard, tout sec et toute les jauges à blocs. Je quitte Mika et Seb, on se donne rendez-vous à Trient. Petit contrôle du sac au passage, j’en profite pour mettre la lampe sur la tête la nuit ne va pas tarder, et mon coupe-vent, je sens la fraicheur qui descend. Entre les deux il y a Bovine, montée de nuit, le début est raide, mais toujours accroché à un petit groupe j’aborde la montée sur un rythme régulier jusqu’en haut, 1h50 d’ascension, il faut maintenant redescendre. La descente est assez roulante, 1h10 plus tard je suis à Trient, où je retrouve Mika et Seb, mais Seb ne peut pas rentrer avec moi, l’assistance se fait hors zone de ravitaillement. Je m’alimente, remplit mes gourdes  et  rejoins Seb et Mika dehors, je réalise alors que ma montre a besoin d’un peu de jus. Etant sur le départ je décide d’attendre Vallorcine pour la recharger avec le chargeur de Seb. Maintenant c’est Catogne (700 m D+), 1h15 plus tard je suis en haut, descente sur Vallorcine en 50’ ; Je cherche Seb et Mika, je ne les vois pas, j’appelle Mika qui devait me rejoindre, ils sont encore à Trient (mais il  ne "trient" pas), tant pis pour la montre, je terminerai sans. Je ne traine pas trop (20’), il reste la dernière difficulté et une quinzaine de km, ça sent bon !!!

La Tête aux Vents, c’est tout en haut, le début de la montée est assez roulant (pour une montée), mais ça se gâte, le chemin devient empierré, avec des gros cailloux à  franchir (j’aurai dû ranger mes bâtons, un peu tard pour y penser).  Bref 2h15 après avoir quitté Vallorcine j’atteins le sommet. Entre temps ma montre (ou plutôt celle d’Eric merci à lui) est à plat. 10 km est c’est la ligne d’arrivée, ça commence à me donner des ailes mais mieux vaut être prudent, dans la dernière descente de nuit. Après 40’, j’arrive à La Flégère, 10’ d’arrêt le temps de prendre une soupe et d’appeler Mika pour lui donner rendez-vous dans environ 1 heure. Il reste 8 km. En quittant le ravito, c’est une large piste de ski que l’on suit, puis vient un chemin qui demande plus de vigilance, et enfin un chemin à 4x4, la foulée commence à s’allonger, je dépasse quelques coureurs, j’entends le speaker de la ligne d’arrivée, la poussée d’adrénaline des 3 derniers km fait son effet, et là, la vitesse passe d’une moyenne à 5km/h à 12-13 km/h.

9h15 + 20h38 plus tard,  c’est la joie quand je franchis l’arche "FINISHER". Je découvre alors mon classement 356 ième, je suis super content. Mika est là pour la photo finish.

Je termine plutôt bien, les jambes ne sont pas trop raides (elles le seront 12 h plus tard après 8h de voiture), la préparation a porté ses fruits (merci Seb).

Belle course, belle organisation et surtout beau temps c’est je pense le paramètre le plus important.

Merci à Seb et Mika pour leur soutien sur la course. Merci à ceux qui derrière les écrans l’ont suivis en étant même une source de renseignements ( ;-) Sylvain).

Bravo à Hakim (classement de champion) à Fred (FINISHER et des larmes à l’arrivée) et à Wil qui termine  l’UTMB en un  temps très respectable.

Maintenant c’est l’UTMB en 2014 si la chance nous sourit …

Patrick