EAC Team Trail Aventure

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CR CCC Hakim

Il est 8h50. Je suis à Courmayeur,  dans le premier sas au départ de la CCC, avec Fred (Patrick est dans le 2ème).

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Notre coach Seb et Mika nous observent d’un regard bienveillant et rappellent à chacun ses stratégies de course.

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 Ma petite sœur Roza et là pour m’encourager et je vois bien qu’elle est impressionnée, voire dépassée, par l’ampleur de cet événement (comme tous). Autour de moi ça parle dans toutes les langues : anglais, japonais, néerlandais, espagnol, italien… Mais ce que je préfère c’est l’accent Suisse!

 

Ca y est, le départ est donné ! Je trouve que ça avance bien vite dans les rues de Courmayeur ! Seb m’encourage et me rappelle : « Tranquille!  Vas-y doucement, ça va être long!!! » 

Alors que d’emblée, ça monte direction la Tête de la Tronche (2550m), au bout de 5km, j’ai déjà de grosses  douleurs aux tendons d’Achille, qui remontent jusqu’aux mollets! J’ai le mollet gauche tout dur et m’arrête pour le masser (ça craint d’abandonner maintenant….), quand Simona MORBELLI du team SALOMON prend le temps de s’arrêter pour me tendre une pastille de magnésium, alors qu’en tant que pro elle joue le podium (j’ai un peu la honte)!

Je repars doucement et là, une grande file indienne se forme jusqu’au sommet. J’adopte une allure prudente (déjà plus 1430 de D+), ça pique dur!

Je galère ensuite dans les descentes où je me fais remonter (doubler) par quelques traileurs. Arrivé au refuge BERTONE, j’accuse un peu cette première ascension et décide alors de garder un rythme prudent. Il faut que j’accepte de me faire remonter par plusieurs coureurs et de me concentrer sur mon allure. Arrivé à ARNUVA, je décide de ne pas m’arrêter afin de conserver mon allure en vue de l’ascension du Grand Col FERRET. Je regarde mes pieds, mes mains sur mes cuisses et je monte en gardant le rythme. Je rattrape ainsi une bonne quinzaine de coureurs, dont Simona. On se fait un « check » puis au sommet, elle me met une boulette!

La décente se passe bien, je suis sur la réserve afin de ne pas me charger les quadri, mais cela ne m’évite pas de me cogner pied droit, pied gauche,… sur quelques rochers ou grosses pierres… Si bien que peu après, j’ai mes deux gros orteils tout endoloris et  sent mes ongles bouger! En effet, deux taches de sang apparaissent sur mes belles chaussures!  Néanmoins, j’arrive toujours à maintenir mon allure, voire à l’accélérer un peu jusqu’à CHAMPEX-LAC.

A CHAMPEX-LAC, je retrouve ma petite sœur Roza. Elle remplit ma réserve d’eau, je mange 2, 3 trucs puis je repars, car j’ai peur de me refroidir et de rester sur place.

L’ascension de BOVINE s’annonce sans encombre, les jambes sont là et je monte à une bonne allure, ce qui n’est visiblement pas le cas de quelques traileurs en difficulté.

Lorsque j’arrive à TRIENT, je sens venir les crampes aux quadri. Je me masse un peu et je bois pas mal de coca en plus d’une soupe que me prépare ma petite sœur. Je repars sur la même allure. La montée de CATOGNE se passe bien et j’ai l’impression d’être seul sur la course (personne derrière/personne devant).

La décente vers VARLOCINE est en revanche plus que laborieuse, avec des chutes à la « Mister BEAN » (ouille mes orteils…). Mais cet endroit offre un super panorama, avec la nuit qui tombe sur les montagnes (magnifique!).

Arrivé à VALLORCINE, ma sœur me saute dessus prends la température (questionne mon état), je lui réponds que ça va. Alors elle me dit d’y aller, qu’il y a au moins 20 traileurs avant moi mais que « vu leur tête », ils sont prenables sur la dernière difficulté (col de LA TETE AU VENT!). Je repars donc remonté comme une pendule par ma petite sœur et double en effet une bonne quinzaine de coureurs sur cette ascension! J’ai la sensation d’être facile (le fait de savoir que c’est la dernière difficulté). J’entame la décente où, à cause d’un excès de confiance, je refaits quelques cabrioles sans gravité! C’est là que je rejoins Simona, qui me demande de faire une petite partie très technique à ses côtés afin de mutualiser nos lumens. Puis un Check et je lui mets une boulette (chacun son tour).

Au passage de la FLEGERE, je bois un verre de coca et reboulette (avec toujours 2,3 chutes cocasses) : je double au moins 6 traileurs dans cette partie descendante, avant d’atteindre l’arrivée à CHAMONIX, où je reçois un super accueil et retrouve ma petite sœur!

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A ce moment, je ne connais pas ma place je pense être dans le top 100. Ma sœur, elle, me dit que je suis au moins dans les 40 1ers. Je ne serai que le lendemain ma place officielle au scratch (36ème). Comme le dirait Olivier CHATRIOT : « 101km pour 6109 de D+ ,36ème au scratch en 15h30, La CCC c’est fait ! »

Conclusion : une course formidable, une ambiance de folie tout au long du parcours à travers un panorama de carte postale! De grandes sensations et une envie de revenir à l’UTMB très vite (mais pas trop quand même). Merci pour la ligne de la stratégie de course établie avec le coach Seb.

Merci à Seb et Mika d’avoir fait le déplacement pour nous soutenir et un gros BIG UP à ma petite sœur Roza, qui à super bien géré l’assistance de son grand frère! Merci aussi à ma ptite famille de supporter mes absences pour des séances d’entrainement à rallonge (Ludivine, Mathis et Oscar le toutou). Merci au team trail pour vos messages d’encouragement !

Maintenant, Fred,Patrick, Wil (sur l’UTMB) et moi, allons pouvoir bien nous la péter avec nos vestes de FINISHER !!!!

Hakim.



05/09/2013
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